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Page:Gagneur - Jean Caboche à ses amis paysans.pdf/38

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donc qu’en ce temps-là c’était le gouvernement qui disait au peuple : Vous nommerez tel ou tel pour me surveiller. Vous pensez bien qu’il ne choisissait pas des gens qui auraient pu l’embarrasser, mais des complaisants qui fermaient les yeux sur ses gabegies. Aussi était-ce un pillage mieux organisé que celui des Prussiens. C’était à qui empocherait le plus et travaillerait le moins. Il faut aujourd’hui que nos hommes d’Etat fassent le contraire. Cherchons donc des hommes qui parlent peu, qui agissent beaucoup, des hommes surtout qui aiment le peuple et travaillent de toutes leurs forces à son émancipation, par l’instruction et le bien-être, des hommes qui veuillent sincèrement la liberté, la justice et avec elles, l’ordre et la paix. De vrais et honnêtes républicains en un mot ; car sachez-le bien, vous n’aurez l’ordre et la paix à jamais que lorsque vous aurez fondé la République et réalisé la grande devise de nos pères de 89 :

Liberté, Egalité, Fraternité.
Votre frère et ami,
jean caboche




Paris. — Imp. DUBUISSON et Ce, rue Coq-Héron 5