Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/157

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place de la haine et du mépris, je serais sans pitié ! Vainement vous me crieriez que votre cœur est flétri, votre vie empoisonnée ; que la misère, le vice, les maladies viennent assiéger votre foyer ! Je serais sourd ! »

Aucune législation, disons-nous, n’a osé pousser jusqu’à cet excès le principe de l’inviolabilité du lien conjugal. Il n’en est pas une seule qui n’ait reculé devant l’idée de refuser tout remède au désordre, toute protection à la victime, et celles-là ont relâché le lien conjugal, qui n’ont pas cru devoir le rompre. De là la séparation de corps, de là le divorce.

Tous les dogmes religieux, toutes les lois civiles, sont d’accord sur ce point, que par cela seul qu’il y a eu de la part d’une des parties violation de ses obli-