Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/166

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le contrat civil est parfait par lui-même, et que la consécration religieuse n’ajoute rien, aux yeux de la loi, à sa force ni à sa sainteté. Et maintenant, cette renonciation au divorce, réduite à ces termes, serait-ce autre chose qu’une question de conscience ? une question de foi religieuse, une loi enfin que chacun peut bien s’imposer à soi-même, mais pour laquelle il ne peut exiger des autres la même obéissance, et que le législateur ne pourrait consacrer sans faire d’un acte de foi un devoir civil, d’une prescription religieuse une contrainte légale, sans violer le grand principe de la séparation du temporel et du spirituel, sans rompre cette belle unité de notre loi civile, qui est la même pour tous les citoyens, quelle que soit leur croyance, parce qu’elle est faite pour tous les membres de l’État, et