Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/167

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non pour les sectes religieuses. C’est le Français qui contracte devant l’officier de l’état civil ; c’est le croyant catholique qui demande au prêtre de bénir son union. Si les obligations que ce dernier impose sont plus rigoureuses que les obligations civiles, n’est-ce pas là le rôle le la religion, comme c’est le rôle de la morale ? Leur empire ne se prolonge-t-il pas toujours bien au delà de la limite où s’arrête celui de la loi ? Et puis, il faut le remarquer, dans aucune matière, le dogme catholique et la loi civile ne partent d’un principe plus diamétralement opposé. Pour l’un, le célibat est plus saint et plus parfait que le mariage ; l’autre encourage le mariage et tolère le célibat. L’un exige de l’homme qu’il lutte même contre les besoins de sa nature, et lui tient compte pour le ciel de chacune des priva-