Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/169

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tion du mariage avec la faculté d’en former un nouveau, est un véritable encouragement aux désordres intérieurs. On ne se plie pas aux exigences d’un état qu’on peut changer, et la loi se rend complice de notre penchant à l’inconstance, quand elle dépouille l’union conjugale du caractère de la perpétuité ; elle fait naître le mal auquel elle veut remédier. Tel est l’argument capital contre le divorce, celui qui se reproduit sous diverses formes dans les discours, les écrits, qui ont eu pour but de le combattre. Cet argument n’est pas resté sans réponse. S’il est vrai, a-t-on dit, que l’époux souffrira moins patiemment le mal auquel il pourra se soustraire ; il faut bien reconnaître aussi que rien ne corrompt comme le pouvoir de faire le mal impunément ; que tel époux qui, certain de