Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/17

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sionné. Eh bien ! ce cœur, que je croyais brisé, mort à jamais, vit encore ; cette ardeur, que je croyais éteinte, s’est ranimée avec une violence qui m’épouvante.

« J’aime comme je n’ai jamais aimé !

« Par une étrange moquerie du destin, autant j’ai souffert autrefois de la nature vicieuse de Berthe, autant je souffre aujourd’hui de la pureté de celle que j’aime.

« Si tu la connaissais, tu croirais à la vertu, tu comprendrais que depuis trois ans je n’aie pas encore osé lui avouer mon amour ; tu comprendrais que devant ce front noble et candide, je tremble comme un enfant, et que toutes les