Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/172

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vorce, disent les uns, ne sont pas égaux pour les deux époux : l’homme sort du mariage avec son autorité et sa force, la femme n’en sort pas avec toute sa dignité ; et de tout ce qu’elle y a porté, pureté virginale, jeunesse, beauté, fécondité, fortune, elle ne retrouve que son argent. Est-ce une loi protectrice de l’ordre, disent les autres, que la loi qui, dans un acte aussi important que la dissolution du mariage, donne un droit égal, ou, pour mieux dire, une juridiction à l’épouse, d’où naît inévitablement une prétention habituelle à l’égalité, et par conséquent l’anarchie domestique ? À la première de ces objections, on peut répondre que si c’est la femme qui est exposée à perdre le plus par le divorce, c’est elle aussi qui a le plus besoin de ce secours de la loi. Le divorce ne rend pas à la femme sa vir-