Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/176

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lité. Et qu’on ne fasse pas valoir contre le divorce cette scission de la famille qui va séparer les enfants, soit du père, soit de la mère ; qui va répartir des frères et des sœurs autour de deux foyers, où ils ne recevront d’autres enseignements que ceux du ressentiment et de la haine. Ces maux, qui ne sont que trop réels, ce n’est pas le divorce qui les a créés ; ils existent presque tous au cas de secondes noces comme au cas de divorce, et la séparation n’y sait pas plus de remède que lui.

Au reste, une considération puissante domine toute cette question du divorce. Le divorce ne sera jamais réclamé que dans les pays où il aura un intérêt, et il n’a d’intérêt que là où le mariage est respecté. Dans les pays où le dogme religieux, constituant la