Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oui, reprenait-il avec la même ardeur, ma femme devant Dieu, puisque les hommes nous ont séparés. Nos cœurs faits l’un pour l’autre sont unis à jamais. Nous quitterons la France, veux-tu ? ce monde où nous avons tant souffert, et nous irons bien loin dans un pays où personne ne nous connaîtra ; un beau pays plein de soleil et de poésie, un de ces pays où il y a toujours des fleurs. Là, plus de froid, plus de souffrances ; un printemps doux et éternel comme notre tendresse, comme notre bonheur. Réponds, réponds-moi donc. Tu consens, n’est-ce pas ? Tu m’acceptes pour ton mari, ton soutien, ton ami à jamais. Mais ta main est froide, tu pleures. T’ai-je offensée ?

— Non, vous ne m’offensez pas,