Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/75

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Daniel. Rien de vous ne peut m’offenser ; mais je pleure, parce que le bonheur que vous m’offrez, que je désire autant que vous, est impossible.

Ce ne sont pas, je vous l’ai dit, les hommes seulement qui nous séparent ; c’est Dieu, c’est ma religion, c’est ma conscience. Vous céder serait un crime, une souillure que ni le monde, ni Dieu, ni moi-même, ni nos enfants peut-être ne nous pardonneraient. Non, je ne puis, je ne veux pas faillir à mon honneur, à ma dignité.

Sans doute la conduite de mon mari me rendrait excusable ; mais parce que j’ai épousé un homme indigne, en suis-je plus autorisée à manquer à mes devoirs, à mes serments ? Cependant je