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le fort et le château saint-louis

nistre des Travaux Publics, en 1854, puis continuée en 1879, jusqu’au pied de la redoute du cap Diamant, par le gouvernement du Canada et la ville de Québec, d’après les conseils de Lord Dufferin. Elle a maintenant 1 400 pieds de longueur, du nord au sud, c’est-à-dire depuis l’emplacement de l’ancien château Saint-Louis jusqu’au pied de l’ouvrage le plus avancé de la citadelle.

La « plate-forme » chère aux Québecquois est connue de toute l’Amérique à cause du panorama éblouissant que l’œil y découvre de tous côtés. Depuis 1838, on lui a donné les noms de Plate-forme Saint-Louis, Terrasse Durham, Terrasse Frontenac, Terrasse Dufferin[1] : pour tous les étrangers, elle est l’unique, l’incomparable Terrasse de Québec, la promenade aux vastes horizons, souvent animée par la présence d’une foule joyeuse, toujours peuplée de rêveurs, d’artistes, de poètes et de souvenirs.

Nous touchons à une époque trop rapprochée de nous pour qu’il soit nécessaire de rappeler les événements importants qui s’y sont succédé. Après l’incendie du 23 janvier 1834, le gouvernement loua l’hôtel Union, en face de la Place d’Armes, pour y installer la plupart des bureaux publics. De 1838 à 1840, sous le régime du Conseil Spécial, le siège du gouvernement fut la ville de Montréal. Après l’Union et jusqu’à l’établissement de la Confédération, la capitale, et, partant, la résidence des gouverneurs, fut fixée tour à tour dans le Haut

  1. Il y a, à Québec, une très belle avenue appelée Avenue Dufferin. Elle court parallèlement à la façade du Palais Législatif, et traverse le terrain des Glacis, non loin du mur d’enceinte qui sépare la porte Saint-Louis de la porte Kent. On sait que la construction de la porte Kent et la reconstruction de la porte Saint-Louis sont dues à l’initiative du marquis d’Ava, comte de Dufferin. Ces deux ouvrages sont fort remarquables.