Page:Gaillard - Le Royaume merveilleux, 1917.djvu/32

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Monsieur Lucien, au nom de mes collègues et au mien, je vous remercie de votre munificence, cependant, nous n’avions pas besoin d’un stimulant de ce genre pour vous dire que nous vous sommes dévoués jusque la mort. Je vous remercie Messieurs, dit Lucien, en leur serrant la main à tour de rôle, puis il ajouta : l’heure du déjeuner est arrivée, voulez-vous passer dans la salle à manger ?

Comme vous voudrez, dit Haguenau.

Les sept hommes se dirigèrent vers la sortie et peu après pénétraient dans une luxueuse salle à manger.

Lucien se dirigea vers un acoustique et cria : Linda, viens-tu déjeuner ? J’arrive de suite, fut la réponse.

Cinq minutes après, elle faisait son apparition.

Les savants lui serrèrent la main à tour de rôle puis, dès qu’elle se fut assise, prirent place à leur tour.

Lucien sonna sur un gong placé devant lui et presque aussitôt le milieu de la table s’écartait pour livrer passage à un service de table pour huit personnes.

Le potage était déjà servi, des tranches de pain, des hors-d’œuvres variés se trouvaient sur d’autres assiettes.

Dans une autre corbeille, il y avaient des couteaux, des fourchettes, des cuillères, puis des serviettes de table.

La corbeille se déplaça automatiquement et vint se placer dans une rainure ; un courant électrique la fit mouvoir tout autour de la table.

En passant devant chaque convive, elle s’arrêtait et celui-ci prenait les ustensiles nécessaires. Il en fut de même pour le potage ; dès celui-ci achevé, les convives plaçaient leur assiette dans l’emplacement réservé et qui commençait à se mouvoir vers l’endroit où se trouvait l’ascenseur devant la mener vers les cuisines.

Ensuite vinrent les verres et bouteilles de vin ou eaux minérales, suivant les goûts de chacun, puis successivement les poissons, les viandes, le gibier, le dessert. Enfin la nappe se replia d’elle même une fois le café bu et les tasses enlevées. Comme la fumée ne gênait pas Linda, les hommes se mirent à fumer. Peu après, Linda partit.

Avez-vous reçu des nouvelles intéressantes par sans fil ? demanda Lucien à Ramier.

Pas grand chose répondit celui-ci : les cours de la bourse de Liverpool pour les caoutchoucs, puis trois appels de détresse provenant, deux de l’Océan Indien où règne un typhon assez fort et un autre de l’Atlantique à hauteur des Açores.