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Buendia, il fit pleuvoir sur ses troupes la pluie de fer de ses 1500 canons et 3000 mitrailleuses.

300 avions en outre concentrèrent le feu de leurs fusiliers sur les batteries ennemies.

120.000 hommes, la moitié de chaque côté, commencèrent un vaste mouvement pour encercler l’ennemi pendant que le reste avançait de front.

Buendia donna ordre alors de battre en retraite, mais celle-ci, sous la pression des Araucans, se convertit en défaite.

Le général ne put se sauver à temps : sur le point d’être capturé il prit son révolver et se fit sauter la cervelle.

D’autres officiers en firent de même ou se firent massacrer, pas un ne se rendit. À une heure il ne restait plus sur le champ de bataille que les canons et mitrailleuses sans servants et 40.000 cadavres, le reste s’était enfui dans toutes les directions. D’une armée de 150.000 hommes, il ne restait plus que des miettes et toute son artillerie capturée.

À une heure et quart Lucien lançait à son beau-père le radiotélégramme suivant :

« Viens de remporter une brillante victoire sur les Argentins. Ceux-ci ont eu 115.000 tués, 1000 canons et 2000 mitrailleuses capturés. Nos pertes sont de 3000 tués et 15.000 blessés peu atteints pour la plupart. Tenez ferme de votre côté car espère finir en un mois avec les Argentins pour me retourner contre le Chili ensuite ».

« Je continue ma marche en avant sur Buenos Ayres ».

Il ordonna ensuite de continuer tout le long du chemin de fer pour pouvoir se servir de celui-ci en cas de besoin.

C’est ainsi qu’en deux jours de marches forcées, il se trouvait à 100 kilomètres plus loin.

Il apprit alors par ses avions, que les Argentins concentraient à nouveau 500.000 hommes avec 1500 canons et 3000 mitrailleuses à 50 kilomètres de là. Faisant hâter ses renforts, il parvint à grouper lui aussi 500.000 hommes, 2000 canons, 4000 mitrailleuses et 1500 avions munis de 10 tirailleurs chacun.

Quand il eut fait ses préparatifs il donna l’ordre de marche en avant.


Bataille de Campo Santo


Le jour commençait seulement à poindre quand les sentinelles avancées (argentines) signalèrent l’approche des Araucans.

Ceux-ci avançaient parallèlement au chemin de fer, dont ils gardaient les deux côtés, sur un rayon de cinq kilomètres à droite et à gauche.