Page:Gaillard - Le Royaume merveilleux, 1917.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 42 —

Les sous-marins en profitèrent pour lancer encore 12 torpilles. Comme ils n’étaient qu’à 300 mètres, celles-ci portaient toutes. Chaque transport touché était coulé. La mer était remplie de noyés, de blessés, de soldats nageant vers les cuirassés. Ceux-ci avaient envoyé des chaloupes pour recueillir les naufragés mais la mer était houleuse.

Bien des barques, trop chargées, coulèrent à pic.

Les destroyers et torpilleurs étaient parvenus à contourner les cuirassés et pourchassaient les sous-marins mais ceux-ci plongèrent par dessous les transports et se trouvèrent de l’autre côté de ceux-ci.

Auparavant ils avaient lancé leurs six torpilles et détruit les six destroyers qui avançaient sur eux.

Les quatorze torpilleurs restants, se lancèrent à leur poursuite et contournèrent les transports mais les sous-marins, à leur tour, plongèrent et se trouvèrent du côté des cuirassés.

En même temps ils torpillaient six autres transports. Craignant à la fin d’être privés de munitions, ils se dirigèrent à toute vitesse vers Reginal, station la plus proche. Auparavant ils avaient radio-télégraphié à Legia, l’exploit accompli. L’appareil dont ils s’étaient servi était une nouvelle invention de Ramier : il supprimait les antennes.

Tous les avions et dirigeables d’Araucanie en étaient pourvus. D’après leurs constatations, 30 transports, 12 destroyers et 6 torpilleurs avaient coulés par leurs projectiles.

Comme la charge de torpilles de chaque sous-marin n’était que de douze, ils laissèrent 2 d’entre eux avec les charges complètes pour garder l’entrée du port, puis s’éloignèrent vers le Sud, Six heures après le départ de leurs compagnons, les deux commandants de sous-marins aperçurent le gros de la flotte chilienne. Cette fois leur disposition était toute autre, les cuirassés et croiseurs cuirassés étaient en avant, les transports au milieu flanqués des torpilleurs.

Les deux sous-marins visèrent les cuirassés de tête et peu après, deux explosions lançaient les cuirassés en l’air. La force de l’haguenite était telle qu’elle équivalait à cent fois la puissance des explosifs habituels des torpilles.

Les cuirassés et croiseurs commencèrent à tirer sur les sous-marins ; en voyant cela, ceux-ci plongèrent pour attaquer l’arrière de l’escadre. Peu après, visant deux transports, il les coulaient. À leur tour les torpilleurs se lancèrent à leur poursuite. À nouveau ils se placèrent au devant des cuirassés et coulèrent les deux autres. À ce moment, les croiseurs commencèrent à tirer. De leur côté, les torpilleurs délaissant leurs transports se mirent à leur poursuite.

Les sous-marins profitèrent de cette circonstance pour se porter sur l’arrière et en quatre fois, lancèrent 8 torpilles qui coulèrent les 8 autres transports.