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qui nous resta depuis la dernière guerre avec l’Uruguay. Cette partie touche justement à ses frontières. Pendant qu’il parlait, ses ordres étaient en voie d’exécution. Dix minutes après, on pouvait voir les cavaliers se lancer à fond de train vers le Tavajos, suivis par les chiens des mitrailleuses. Ensuite les fantassins fermèrent la marche. Laissez-les partir, ordonna Lucien, car une victoire ici, ne terminerait pas la guerre, je les rattraperai bien ensuite et chez eux. En même temps il ordonnait à la flotte Chilienne, devenue sa propriété, comme celle de l’Argentine, de gagner Buenos Ayres au plus tôt, de se mettre à la disposition du commandant Hayashi, chef de la flottille de sous-marins, puis il fit revenir toute l’artillerie et les mitrailleuses à Cuzco, d’où elles devaient s’acheminer vers Buenos Ayres.

Il donna ordre à l’armée de se diriger également vers cette dernière ville.

La perte des brésiliens, dans la bataille de Tavajos, était de 300 000 hommes au bas mot, celle de l’armée de l’inca, de 7000 tués et 42 000 blessés, ramenés à Légia par avions.

En outre, Lucien avait conquis 300 canons et 1000 mitrailleuses, ses troupes mirent trois semaines pour atteindre Buenos Ayres.

Là, en vertu de son traité d’alliance, il demanda à ce qu’on remit les flottes argentines et ses équipages.

Quand elles furent prêtes, il disposa de 2 cuirassés chiliens et de sept argentins, de 12 croiseurs chiliens et 22 argentins.

En outre, le Chili envoya son dirigeable. Quant aux torpilleurs et sous-marins du Chili, il les conserva dans leur pays pour la défense des côtes. L’Argentine lui donna aussi ses deux dirigeables.

Il disposa de douze de ceux-ci en plus du sien, en regard des quatre que possédait le Brésil.

Complétant son armée par une nouvelle levée, il disposa d’un million d’hommes, 4000 canons, 10 000 mitrailleuses et 4000 avions.

Bien qu’il n’eut que 3000 pilotes, son corps de fusiliers aériens, était de 40 000 hommes se remplaçant à tour de rôle.

De son côté, le Brésil combla les vides causés par la bataille de Tavajos et porta son armée à 2 000 000 d’hommes, répartis dans le Matto-Grosso face à l’empire du Soleil.

Pour remplacer l’artillerie perdue, on en acheta à la Colombie, le Vénézuela, l’Uruguay et le Paraguay. En démontant ceux qui gardaient les côtes et partout où on put les trouver, on arriva à 3000 canons de divers calibres.

La flotte comprenait : Huit cuirassés, 28 croiseurs, 25 destroyers et 35 torpilleurs. Tous ces navires n’étaient pas modernes, seuls, les cuirassés dataient de moins de dix ans.

Quant aux sous-marins, de modèle démodé, ils ne servaient qu’à la défense des ports, et n’accompagnaient jamais la flotte en haute mer. Dès