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Le programme du concert ne manquait point d’attrait ; il fut exécuté sans accroc.

Le vrai spectacle était dans la salle.

Gustave était le point de mire de tous les assistants, et son nom courait sur toutes les lèvres.

Son allure fière, sans morgue, lui conciliait toutes les sympathies.

Il gagna plus d’un cœur à la cause française.

Aussi quand on sut qu’il irait après le concert chez la Pigeonnier, toutes les dames décidèrent, puisque ce devait être une soirée ouverte, qu’elles y danseraient.

La seule chose qui gâtât un peu la joie de Marie Pigeonnier, c’était de n’avoir pas là ses bonnes camarades ; quel aplatissement pour elles que ce triomphe.

La foule s’écrasa, en effet, dans les appartements de l’ancienne directrice de la maison de la rue de Penthièvre.

Gustave, très entouré, put cependant offrir son bras à Marie et faire plusieurs