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tours de salon avec elle, ils dansèrent même deux fois ensemble.

La société berlinoise n’est pas bégueule ; pourvu qu’un pavillon propre couvre la marchandise, si dégoûtante que soit cette marchandise, elle ne se formalise pas de son contact.

Pour le coup, Marie Pigeonnier pouvait prétendre aux plus belles places dans les fêtes, elle pouvait se présenter partout, sûre d’être poliment reçue.

Que de reconnaissance elle gardait au fond du cœur pour ce bon Gustave qui lui avait rendu un si grand service… sans s’en douter, car ce haut personnage avait fait cela de bonne humeur, n’ayant pas songé un seul instant au parti énorme que son amie se proposait de tirer de son patronage.

Gustave devant quitter Berlin le lendemain même, il est probable qu’il ne saurait jamais à quel tripotage il s’était inconsciemment prêté.

Le bal fut brillant et très animé, il ne