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Elle se chargerait d’avoir un théâtre et une troupe.

L’auteur esquissa une grimace.

D’abord, parce que être joué par Marie Pigeonnier n’était point précisément le rêve.

Et puis, il était d’un paresseux, ce pauvre auteur.

Enfin, il promit de faire la pièce.

Il ne s’en tira même pas trop mal.

Les Parisiens revirent donc sur les colonnes Morris, en belle vedette, le nom de Marie Pigeonnier.

La presse, comme s’était son devoir, se rendit au théâtre dirigé par un homme de paille pour le compte de Marie.

Le drame, drame intime, trouva grâce devant la critique ; mais on plaignit fort l’auteur d’avoir été interprété par une grue qui aurait fait si bonne figure dans un rôle de marchande de tripes.

Cela me rappelle un mot qui a couru sur elle.

Marie Pigeonnier sortait de chez Joanne,