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ce que nous aurons plus loin l’occasion d’expliquer et de prouver.

Si la pudeur lui faisait défaut, en revanche elle ne manquait ni d’aplomb, ni d’effronterie.

Adroite en affaires, elle a, commercialement parlant, fort bien exploité ses dons de jeunesse.

Un homme ayant une belle situation dans le monde, à la tête d’une assez grande fortune, avait eu la faiblesse de correspondre par la poste avec elle ; d’une plume trop irréfléchie, il lui écrivit un jour qu’il n’oublierait jamais qu’elle lui avait tout sacrifié et que son amour serait éternel.

Marie Pigeonnier avait su persuader au malheureux garçon qu’il était sa… première faute, et qu’elle lui restait fidèle dans l’attente d’une réparation dont elle était certainement digne.

Les événements poussèrent cet amoureux dans les hautes régions, si bien que sa liaison menaçait d’être une entrave à sa carrière.