Page:Gaillet - La vie de Marie Pigeonnier, 1884.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 19 —

Un beau mariage se présentait pour lui.

Il crut pouvoir négliger la fraction de son passé qui se nommait Pigeonnier.

Quand la pauvre délaissée reçut dans l’estomac la nouvelle de ce mariage, elle eut une crise nerveuse, en pleine représentation ; cela fit événement, et toute la presse parla d’elle ; ce fut le point de départ de sa réputation.

Elle laissa publier dans un petit journal la narration de sa lamentable aventure.

Le coupable, le séducteur fut désigné par des initiales tellement transparentes que son nom vint sur toutes les lèvres.

Et puis, elle lui avait fait savoir qu’elle se tuerait aux pieds de l’autel où se consacrerait cette union qui la désespérait.

Il y avait de quoi inquiéter le jeune homme, et il se demandait de quelle façon il se tirerait de ce mauvais pas, lorsque, par hasard, oh ! absolument par hasard, il fit la rencontre d’une vieille femme qui s’intéressa à lui, et lui offrit ses bons conseils et au besoin ses services.