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quoi, décidée à faire argent de tout, elle vendit assez cher plusieurs fois à des imbéciles (j’étais du nombre), ce que les deux vieillards voulaient ravir à la chaste Suzanne.

Elle avait pour cela un truc ingénieux qui permettait l’illusion ; mais, quand il fut de notoriété publique que ce n’était plus qu’une fraude, elle fut bien forcée d’avouer que la plus belle Belge du monde ne pouvait donner que ce qui lui restait.

Il est vrai que Marie Pigeonnier est très forte dans l’art d’accommoder les restes.

Ici se place une anecdote difficile à raconter ; je vais essayer pourtant, et de façon à n’être compris que de ceux qui ont fréquenté ma frivole et cupide maîtresse.