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lève-toi et cours chez le juif, qui est un brave homme, en somme, car il te met la fortune entre les mains de la façon la plus délicate.

C’est sous cette favorable impression que Marie se rendit chez le juif.

Quand elle arriva, il allait se mettre à table.

Il pria la visiteuse de vouloir bien partager avec lui son modeste déjeuner.

Elle prit place en face de lui.

— Avez-vous réfléchi, dit le juif ?

— J’accepte, répondit sans hésitation l’ex-repentie.

— Parfait. À votre santé.

— Merci.

— Buvons à notre association.

— Avec plaisir.

— En prenant le café, je vous donnerai lecture du petit acte que j’ai préparé et nous le signerons séance tenante. Ne craignez rien, cela n’a d’autre but que de nous sauvegarder, vous et moi, vis-à-vis des tiers ; et puis, tout le monde est mortel.