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Le juif touchait régulièrement de gros dividendes ; Marie Pigeonnier achetait de la Rente, des Ville de Paris et du Crédit foncier ; il faut lui rendre cette justice, qu’elle ne se laissait jamais prendre aux fantastiques émissions de titres à fortes majorations.

Noblesse oblige et succès aussi.

À la fin de la première année, on fit de sérieux embellissements dans l’hôtel, tout l’ameublement fut renouvelé.

Il fut même question de louer une maison voisine, l’hôtel étant devenu insuffisant.

Mais on dut y renoncer devant les exigences du propriétaire et des locataires qu’il fallait indemniser.

La vogue ne se ralentit pas.

La maison jouissait d’une réputation européenne ; tous les étrangers de bonne marque s’y mêlaient à la foule des abonnés de Marie Pigeonnier et d’un grand nombre de jolies femmes ; certes, les plus irrésistibles qu’on puisse trouver sur les