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pour entrer en ménage, et sans doute préférai-t-il rester célibataire pour éviter l’éclaircissement désagréable de ce mystère.

Il n’en était pas moins fort entouré, et les femmes laissaient volontiers tomber sur lui des regards significatifs.

Marie Pigeonnier n’échappa pas à cette étrange fascination qu’il exerçait sur le sexe faible.

Il s’en aperçut.

En homme qui s’y connaît, le marquis comprit tout le parti qu’il pouvait tirer d’une aussi favorable situation.

Sans empressement, et même avec une habile réserve, il adressa ses compliments à Marie, qui répondit avec un embarras dont elle n’était certes pas coutumière.

Sous le regard de cet homme qu’elle voyait pour la première fois, elle perdait son assurance et cherchait une contenance.

La malheureuse était pincée.

Le marquis eut la cruelle rouerie de ne pas y prendre garde.