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une influence des plus favorables ; Marie se leva le jour même, et au dîner, elle mangea un rouget tout entier, et de très bon appétit. Elle avait du goût pour ce poisson.

Elle fut plus gaie et dormit assez bien.

Dès le matin le marquis venait prendre de ses nouvelles, et elle le recevait debout, dans son salon.

Tout le monde la trouva radieuse, rayonnante, transformée.

Assurément cet homme disposait d’une puissance particulière, puisqu’il lui avait suffi d’un entretien de deux heures à peine pour guérir une femme déjà en danger.

Cela tenait du miracle.

Des amis ne purent s’empêcher même de féliciter le marquis d’une cure aussi prodigieuse, aussi rapide.

Et puis, le rouget est un si bon poisson !