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triste dans sa chambre ; la nuit ne fut qu’une angoisse poignante,

Le lendemain la fièvre la prenait, et elle refusa toute nourriture.

Elle s’opposa à la visite d’un médecin ; le mal qui la rongeait ne céderait ni à une purge ni à un vomitif.

L’assouvissement pouvait seul la calmer.

Ce ne fut que le troisième jour que le marquis se présenta chez elle.

Il ignorait son indisposition, et après s’être informé de son état, il allait se retirer, quand on lui fit savoir que madame le priait de venir lui serrer la main.

Il se rendit près d’elle, non pas sans paraître étonné de cette familiarité, lui qui était si nouveau dans la maison.

Il s’assit, sur l’invitation de la malade, auprès de son lit ; elle le retint assez longtemps pour que l’on en jasât dans l’antichambre.

Que se passa-t-il entre le marquis et Marie ; personne ne le sut.

Toutefois cette visite eut sur sa santé