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XIII

Guérison par le beurre.

Transportée à la campagne dès que le médecin le permit, elle eut le temps pendant sa convalescence de se rendre compte de l’abîme où elle venait de dégringoler.

Un homme d’affaires, qui avait travaillé pour elle, se chargea de sa liquidation.

Tout fut abandonné aux créanciers meubles, voiture, chevaux et le linge.

On ne laissa à la malheureuse que six chemises et quelques bibelots.

Mais l’homme d’affaires avait obtenu un quitus général, grâce auquel l’avenir au moins ne pouvait être hypothéqué ; Marie n’avait qu’à se remettre à l’ouvrage, elle n’était pas encore décatie au point de désespérer. La fortune l’avait déjà traitée en enfant gâtée, elle ne la laisserait pas dans cette détresse.