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inespérée de se relever à Berlin ; elle serait sotte de n’en point profiter.

Comment s’y prendrait-elle pour entortiller Gustave, sans le compromettre ?

Elle n’avait pas trop de temps pour prendre ses dispositions et préparer l’attaque ; Gustave était attendu dans les trois jours.

Marie ne dormait plus, entièrement absorbée par la recherche d’un plan ; elle mettait son esprit à la torture.

Enfin, elle s’arrêta à l’idée la plus simple et la seule pratique.

Rendre une visite à Gustave qui la recevrait avec enthousiasme ; on l’avait toujours traitée en artiste à Berlin, rien d’étonnant à ce qu’un grand personnage honore de sa protection une compatriote, femme de théâtre d’un certain renom.

Elle l’inviterait à une soirée intime, à laquelle serait conviée la meilleure société, que le nom de Gustave suffirait à engager à venir, et le salon de Marie Pigeonnier serait classé du coup.