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Page:Gaius - Domenget - Institutes, 1866.djvu/91

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un père a donné son fils trois fois en vente, que ce fils soit libre de la puissance de son père. » La manumission se fait ainsi : le père mancipe son fils à quelqu’un qui l’affranchit par la vindicte : par ce fait, le fils rentre sous la puissance paternelle ; le père mancipe de nouveau son fils à la même personne ou à toute autre ; mais l’usage est de manciper à la même personne. Cette personne affranchit de nouveau par la vindicte ; le fils rentre encore par là sous la puissance paternelle ; alors le père fait une troisième mancipation soit à la même personne, soit à une autre ; mais l’usage est de la faire à la même personne, et cette dernière mancipation dissout la puissance paternelle ; car, quoique le fils ne soit pas encore émancipé, il n’est plus soumis qu’au seul mancipium, qui se dissout facilement, comme il apparaîtra plus bas.

Lorsque le fils a été mancipé trois fois par le père naturel, celui-ci doit faire que son fils lui soit rémancipé, et, après cela, il doit l’affranchir, ce qui fait que, si ce fils meurt avant lui, son père lui succède, et non pas son patron fiduciaire : il en faut dire autant des filles et des petits-fils mâles par les fils, descendants qui sortent, comme nous l’avons vu, de la puissance de leur père, ou de leur aïeul, par une seule mancipation. Mais,