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DES ORGANES DE LA VOIX.

térales du cartilage thyréoïde, puis, embrassant circulairement l’œsophage, convergent et aboutissent au même point.


Chapitre xii. — De l’utilité des cartilages et des muscles du larynx. — Des mouvements de cet organe.


Telle est la disposition des cartilages et des muscles du larynx. C’est maintenant le lieu d’exposer l’utilité de chacun en commençant par les cartilages. Ce n’est pas sans raison que la nature les a créés tels et aussi nombreux qu’ils sont. Comme il leur fallait des articulations et des mouvements de deux sortes, les uns pour les dilater et les contracter, les autres pour les ouvrir et les fermer, l’articulation du premier cartilage avec le second (articul. crico-thyréoïdienne) a été destinée à exécuter les premiers [à l’aide d’un double mouvement de glissement et de bascule], et l’articulation du second avec le troisième (articul. crico-aryténoïdienne), à exécuter les autres. Elle n’avait pas besoin d’une troisième espèce de mouvement ; aussi n’avait-elle pas besoin d’une troisième articulation, ni conséquemment d’une quatrième partie.

C’est pour le même motif que les muscles communs aux trois cartilages ont été créés au nombre de dix. Les deux premiers nommés (crico-thyréoïdiens postérieurs) unissent et ferment les parties antérieures des grands cartilages du larynx ; les deux suivants (crico-thyréoïdiens antérieurs) ferment les parties profondes. Sur les six autres, quatre (crico-aryténoïdiens latéraux et postérieurs) ouvrent le cartilage aryténoïde, les deux autres (thyréo-aryténoïdiens) le ferment. Dans la plupart des animaux, ils ont pour auxiliaires deux muscles obliques (aryténoïdiens) qui, unis l’un à l’autre, resserrent la base du troisième cartilage. Tous ces muscles sont contenus dans le larynx, n’ayant de rapport avec aucun des organes voisins.

Huit[1] autres muscles, rattachant le larynx aux corps voi-

    probable qu’il a regardé comme un muscle, distinct chacune des moitiés du constricteur lesquelles se réunissent par un raphé sur la ligne médiane.

  1. Daleschamps remarque que Galien indique ici huit muscles extrinsèques du larynx et qu’il ne paraît en décrire que six. Le ms. 2154 a aussi ὀκτώ, mais il paraît bien évident, d’après la description et aussi d’après les chapitres xii et xiii du traité De la dissection des muscles qu’il faut lire ἕξ, à moins qu’on ne suppose