Toutes les parties de la tête qui n’ont pas encore été expliquées, le seront dans le présent livre. Il reste, ce semble, toute la face on peu s’en faut, plusieurs des parties supérieures, comme les muscles dits crotaphytes (temporaux), et l’appendice externe (pavillon) des oreilles. En effet, nous avons traité auparavant (VIII, vi, p. 545-546), de leur base interne où se perçoit d’abord la sensation de la voix. Quant aux muscles temporaux, nous avons seulement dit (IX, viii et xiii), qu’ils s’insèrent de chaque côté à l’extrémité allongée (apophyse coronoïde) de la mâchoire inférieure (voy. plus loin, chap. v, init.), et que chacun d’eux, en vue d’une utilité indispensable, a plusieurs principes de nerfs, afin que si parmi eux, un ou deux viennent à être lésés, les autres du moins communiquent le mouvement à la mâchoire inférieure.
Pourquoi la nature a-t-elle caché presque entièrement ces muscles dans les os de la tête, creusant profondément les os sur lesquels ils s’avancent, et relevant le plus possible en saillie les parties environnantes, tandis qu’elle fixe simplement les autres muscles sur les os, comme serait un tégument foulé, c’est ce qu’il convient d’expliquer maintenant.
Nous dirons également pourquoi elle a créé la masse de presque tous les autres muscles en rapport avec la grandeur des ani-