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DES ORGANES GÉNITAUX.

vu leur volume et leur chaleur propre, peuvent engendrer un sperme suffisant. Voilà assez de détails sur leur situation.


Chapitre xiii. — De la protection que les vaisseaux spermatiques reçoivent des os du bassin, chez le mâle et chez la femelle. — Disposition et utilité des vaisseaux destinés à nourrir les organes génitaux mâle et femelle, et des nerfs qui accompagnent ces vaisseaux. — Que le volume de ces nerfs est exactement proportionné aux usages qu’ils ont à remplir.


Quant à la grandeur des vaisseaux spermatiques (c’est le point de départ de notre digression), il faut admirer la nature qui, à leur sortie des testicules les dirigeant d’abord vers les fosses iliaques, les a ramenés de nouveau vers le membre du mâle, puis les a ouverts dans le canal qui part de la vessie, et par lequel l’urine est excrétée. Si la nature mérite notre admiration, c’est non-seulement pour avoir imaginé un si long circuit en vue de la longueur, mais encore pour avoir pourvu à la sécurité de ces vaisseaux. En effet, le conduit qui commence à partir du péritoine (canal inguinal. — Voy. Dissert. sur l’anat.) et dont elle s’est servie comme d’un tuyau pour amener les vaisseaux nourriciers des testicules, elle l’emploie pour faire remonter le vaisseau spermatique, faisant de ce seul conduit une protection commune aux trois espèces de vaisseaux[1]. De là les ramenant en bas, elle les garantit latéralement par les ischions,en avant par le pubis, en arrière par l’os large (sacrum).

Comment s’opère cette merveilleuse combinaison des susdits os ? c’est ce qu’on a de la peine à expliquer. À l’extrémité de l’épine se trouve l’os large appelé sacré. De chaque côté s’unissent à lui deux os d’une dimension beaucoup plus considérable et d’une forme beaucoup plus variée, dirigés pour leur plus grande partie vers les fosses iliaques (os des iles), s’avançant un peu sur les côtés et en bas (ischion), et à leurs parties antérieures (pubis), ils marchent à la rencontre l’un de l’autre par des apophyses arrondies d’une dimension notable et dans cet endroit ils se rattachent entre eux au moyen d’un cartilage. Toutes ces parties susdites, les unes plus, les autres moins, ayant leurs surfaces internes convexes ou concaves et polies, forment une voûte osseuse qui couvre et protége à la fois toutes les autres parties de

  1. Galien entend sans doute ici le canal déférent, l’artère et la veine destinées au testicule.