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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XIV, xiii.

l’animal renfermées dans l’intérieur de la cavité, et aussi les vaisseaux spermatiques[1]. La vessie est située la première sous les os du pubis. C’est ainsi que les anatomistes appellent ordinairement les apophyses arrondies des os dont nous parlions précédemment, et qui, disions-nous, adhèrent les unes aux autres. Après la vessie se trouvent chez la femelle les matrices, et après celles-ci le rectum. Chez les mâles, c’est principalement à travers cette région que descendent les vaisseaux spermatiques. Ces vaisseaux étant longs, et se trouvant dans la nécessité de subir une tension et un violent mouvement spasmodique pendant le coït, ont reçu de la nature une tunique très-robuste. Ce mouvement des vaisseaux étant plus prononcé chez le mâle que chez la femelle, la tunique chez le mâle a été fortifiée pour les parastates variqueux. De même les parastates glanduleux (prostates ; voy. p. 118, note 4) ont été créés beaucoup plus faibles que ceux-ci, attendu qu’ils sont très-petits et renferment une humeur de consistance légère. Telle est l’équité de la nature ; elle répartit selon l’importance des organes la force et la faiblesse, l’épaisseur et la ténuité, et toutes les autres qualités.

Si en disséquant vous examinez les dimensions de chacune des veines, des artères et des nerfs qui vont aux parties génitales, vous admirerez, j’en suis sûr, la justice du Créateur. En effet, les nerfs sont d’une dimension médiocre, les veines et les artères non-seulement sont très-considérables, mais encore y arrivent par doubles paires ; il en vient une des régions des reins, laquelle, disions-nous (chap. VII, p. 107-108), se distribue dans les testicules et au fond des matrices, une autre dérivée des vaisseaux, couchée sur l’os sacré (vaisseaux hypogastriques), s’insère sur les parties inférieures à l’endroit d’où partent chez la femme le col de l’utérus, et chez le mâle ce qu’on nomme la verge (vaisseaux utérins et vaginaux ; vaisseaux honteux internes chez l’homme.) En effet, toute la partie inférieure des matrices, le col même des matrices et de plus toutes les parties du vagin et de la vulve de la femme, comme aussi toutes celles du membre viril, sont nourries par ces vaisseaux.

  1. Pour cette phrase, j’ai suivi les manuscrits A et B, et je n’ai tenu aucun compte de la ponctuation du texte imprimé.