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DES ORGANES GÉNITAUX.



Chapitre ii. — Pourquoi le pénis devait occuper précisément la place à laquelle il se trouve en réalité. — Quelles sont les questions que Galien se propose d’étudier ici à propos du membre viril.


En commençant à discourir sur la position des organes génitaux,nous avons démontré que ce qu’on nomme la verge a dù être engendré par les os. Si elle doit dériver des os, il lui était possible, mais non préférable, comme nous l’avons démontré précédemment (chap. i), d’être plus rapprochée du fondement qu’elle ne l’est en réalité ; quant à être placée au-dessus du pubis, cela lui est absolument impossible, car il n’existe là aucun os. Elle naîtra donc nécessairement des os du pubis, et encore de leurs parties supérieures. De cette façon, elle sera le plus éloignée possible du fondement et le mieux placée pour le coït. Qu’elle ne soit pas située plus à gauche ou plus à droite qu’elle n’est, cela s’explique de la manière suivante : nous avons souvent déjà dit, et notamment dans ce qui précède (à propos des viscères et des organes des sens), que si une partie ne forme pas une paire avec une autre partie, elle recherche la position moyenne ; que si au contraire il existe deux parties semblables, chacune d’elles veut s’écarter également du milieu, et que si dans quelques cas rares cette régularité n’est pas observée, il faut alors chercher la cause de la différence, comme nous l’avons démontré à propos du foie (IV, vii ; t. I, p. 288), enfin que dans le cas où elle est observée, il est inutile d’en faire mention.

Après avoir parlé assez longuement de la position du pénis, de la nature et de la génération des nerfs creux et caverneux qui s’y trouvent, nous expliquerons les autres particularités de leur structure, en négligeant celles qui sont évidentes pour tout le monde, celles-ci, par exemple : que le pénis doit être unique, avoir des artères, des veines et être revêtu d’une peau. Ces détails ne rentrent plus dans l’examen de l’utilité des parties, mais sont du ressort des problèmes naturels (cf. VII, xxii ; t. I, p. 522). Il en est de même de cette autre question : comment se produit dans le membre viril l’érection volontaire et parfois l’érection involontaire ? Mais que le fait ait lieu quand le nerf creux est rempli de pneuma, cela rentre dans notre sujet actuel. Le comment du fait est un problème naturel. C’est renfermé dans ces limites que nous devons compléter la démonstration.