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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/149

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DES PARTIES PROPRES AU FŒTUS.

donc avec raison que le col de la vessie occupe toute la région du périnée, s’élevant au-dessus de l’anus sur lequel il repose dès son origine jusqu’à ce qu’il débouche dans le membre viril.

Chez la femme, dont le pudendum n’est pas saillant au dehors, le col de la vessie n’a pas un semblable prolongement ; mais le pudendum lui-même est situé au-dessus de l’anus ; à son extrémité supérieure aboutit le col de la vessie, lequel déverse l’urine, n’ayant besoin d’être ni si flexueux, ni si allongé que chez l’homme.

Les apophyses charnues, qui, dans les deux sexes, se trouvent à l’extrémité du pudendum, chez la femme, servent d’ornement, et sont disposées en avant des matrices comme un rempart contre le froid (grandes et petites lèvres) ; chez l’homme (prépuce), outre qu’elles contribuent à l’ornement, leur absence absolue paraîtra impossible, si l’on se rappelle les précédents raisonnements où nous démontrions comment se conforme l’être mâle et l’être femelle (XIII, vi, xiii et xiv[1]). La protection que le pharynx trouve dans la luette (cf. XI ; t. I, p. 676 et suiv.) existe pour les matrices dans ce qu’on nomme nymphes. Elles garantissent et en même temps défendent contre le froid l’orifice du col de la matrice qui aboutit au vagin chez la femme. Telles sont les différentes parties des organes génitaux avec leur disposition, leur grandeur, leur conformation et toutes leurs autres particularités, dont on peut découvrir sans moi l’admirable ordonnance.


Chapitre iv. — Du nombre et de la disposition des membranes du fœtus. — Origine, marche et insertion des vaisseaux utéro-placentaires et des vaisseaux ombilicaux.


Toutes les ressources d’habileté que déploie la nature chez le fœtus en le conformant, en empruntant pour lui à la mère la nourriture et la respiration, en disposant des réceptacles pour ses superfluités, sont difficiles à expliquer clairement. Considérées attentivement dans la dissection, elles forcent bien vite le spectateur à l’admiration. En effet, le fœtus tout entier est de toutes parts enveloppé d’une membrane mince nommée amnios, laquelle reçoit ce qui peut passer pour la sueur du fœtus. Sur cette mem-

  1. Galien veut rappeler ici qu’au début de la formation des animaux, les sexes ne sont pas distincts.