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DE L’ARTICULATION ISCHIO-FÉMORALE.

suc en ouvrant les mâchoires, puis il le pousse dans le pharynx en recourbant la langue, comme si depuis longtemps il avait appris cette manœuvre. L’œsophage l’envoie ensuite dans l’estomac comme si lui aussi était instruit. L’estomac ayant profité de l’aliment envoie à son tour le superflu aux intestins. Ceux-ci se le transmettent successivement jusqu’au dernier. Bientôt il pousse des dents à l’enfant, pour qu’il ne soit pas une charge perpétuelle à sa mère. En même temps que les dents la fonction de la mastication se produit spontanément comme les autres fonctions. Toutes les autres fonctions se manifestent successivement, mais leur explication doit se trouver ailleurs. Maintenant nous avons terminé notre travail, sauf quelques points auxquels il convient de passer.


Chapitre viii. — Différence entre l’articulation de l’ischion chez le singe et chez l’homme. — En disséquant les muscles du singe, les anatomistes se sont souvent trompés. — Principes d’après lesquels Galien a divisé et subdivisé les muscles de l’articulation ischio-fémorale ; ce sont ceux-là mêmes qui ont présidé à la structure et au volume de ces muscles. — Énumération, brève description et indication de l’action de ces muscles.


Il nous reste, pour compléter notre ouvrage, à parler des muscles qui meuvent l’articulation de la hanche (voy. III, xvi, p. 275) dont je n’ai pas dit un mot, et à consacrer un livre aux organes communs au corps, artères, nerfs et veines. Le livre suivant, qui sera le seizième, traitera ce sujet ; nous allons actuellement parler des muscles qui meuvent l’articulation de la hanche. Nous avons dit au treizième livre (lisez XIIe, chap. viii) pourquoi cette articulation devait avoir des mouvements moins variés mais plus sûrs que celle de l’humérus. Quant aux os, nous avons dit au IIIe livre (chap. ix ; cf. XIII, vii et XIV, xiii) quelle est leur nature et comment ils sont parfaitement disposés pour la fonction en vue de laquelle ils ont été créés. En effet la ressemblance des choses nous a engagé à les traiter collectivement. Ici donc nous n’indiquerons que les particularités de l’articulation de la hanche qui ne peuvent être comprises avec aucune autre dans un enseignement commun.

La nature a créé chez les animaux les jambes comme organes de marche ; elle en a donné quatre au cheval, au chien, à l’âne, au bœuf et à tous les autres animaux ; l’homme est le seul des