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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/190

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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XVI, vii.

chargés de ramener en arrière l’omoplate du côté du dos ont des nerfs dont le principe est établi dans la région de l’épine du rachis, et qui s’avancent en se divisant jusqu’à l’omoplate. La nature conduit les nerfs de ces muscles à travers une région assez profonde ; elle les insère sur les têtes de ces musoles en suivant le même trajet, et les élève plus haut et les ramène en suivant une position transverse. De même encore pour le grand muscle (grand dorsal) qui leur fait suite, et qui, adhérant à l’extrémité (angle) inférieure de l’omoplate, tire cette omoplate en bas par ces attaches, puis, remontant à travers l’aisselle, tire aussi le bras ; vous trouverez que tous les rameaux nerveux ont la même direction que les fibres, principalement lorsque ce muscle s’élève le long des côtes vers l’aisselle. Si, enlevant toute la peau du thorax, vous voulez examiner la marche des nerfs, vous verrez que, loin d’être simple et une, elle est très-variée. Les nerfs qui descendent d’en haut se distribuent dans le derme et les membranes. Quant aux muscles sous-jacents eux-mêmes, quant au muscle dont il est question et qui est un des plus considérables (grand dorsal) ; enfin, quant au muscle mince (peaucier), lequel vient après eux, et que les anatomistes n’ont pas connu non plus, aucune ramification de ces nerfs ne va s’y insérer en commettant une erreur ; on peut voir les nerfs marchant parallèlement et se distribuant de chaque côté dans les parties qui leur sont propres.


Chapitre vii. — De l’art de la nature dans la production et la distribution des nerfs du thorax et de l’épaule[1].


Vous verrez beaucoup d’autres muscles, dans le thorax comme dans le cou, qui reçoivent des nerfs, les uns descendant, les autres remontant. Les nerfs viennent se distribuer en se portant vers les extrémités des muscles, à l’endroit où ces muscles meuvent les parties. Le muscle qui des fausses côtes et de la région mammaire (grand pectoral) remonte à l’articulation de l’épaule, est, on peut le voir, très-proche du muscle qui descend du cou et qui dilate les parties antérieures du thorax (sterno-cléido-mas-

  1. Ce chapitre et les suivants sont très-corrompus dans les éditions. Le manuscrit B et la traduction latine qui dérive d’un bon texte, m’ont fourni d’excellentes restitutions que j’ai mises à profit dans ma traduction.