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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/34

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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XII, viii.

mouvement direct ; ils naissent de l’occiput un peu au-dessus de l’articulation et s’insèrent, les uns (grands droits postérieurs ou axoïdo-occipitaux), sur l’apophyse postérieure (apoph. épineuse) de la seconde vertèbre, et les autres (petits droits postérieurs, ou atloïdo-occipitaux), sur la partie avoisinante de la première[1]. Des quatre autres, deux naissent comme le précédent de l’occiput, s’écartent obliquement en dehors et s’insèrent sur les apophyses obliques (apoph. transverses) de la première vertèbre (petits obliques ou obliques supér., ou atloïdo-sous-mastoïdiens), et opèrent le mouvement oblique de toute la tête. Les deux autres, qui rattachent la première vertèbre à la seconde (grands obliques ou obliques infér., ou axoïdo-atloïdiens, qui vont de l’apophyse épineuse de l’axis à l’apoph. transv. de l’atlas), ont une situation oblique opposée à celle des deux muscles précédents (c’est-à-dire qu’ils marchent de dehors en dedans), et exécutent le mouvement inverse. En effet, ceux-là fléchissent la tête de côté en même temps qu’ils ramènent la seconde vertèbre vers la première ; ceux-ci remettent la tête inclinée dans sa position naturelle, c’est-à-dire dans la position droite. Leur situation est telle que les deux paires de muscles dont nous venons de parler (petits et grands obliques) inscrivent un triangle de chaque côté.

Quant aux trois paires de grands muscles, qu’on peut compter aussi pour quatre paires ou pour deux, à cause de l’intrication de ces muscles, intrication que j’ai indiquée dans le Manuel des dissections[2] (IV, vi), ils exécutent le même mouvement que les muscles qu’on appelle rachidiens et dont je parlerai un peu plus

  1. Cette description est ici peu claire, par défaut de précision ; mais il n’y a presque plus d’hésitation dans la détermination des parties quand on confronte la nature avec le texte du traité De la dissection des muscles, chap. xi, p. 22-23, éd. de Dietz. Les mouvements que Galien attribue à ces quatre paires de muscles sont ou exagérés ou incomplétement décrits. Il est vrai que les grands et petits droits produisent un mouvement d’extension de la tête sur l’atlas et de l’atlas sur l’axis, mais il est vrai aussi que ces muscles doivent être comptés parmi les agents les plus puissants du mouvement de circumduction latérale. — Le petit oblique imprime un mouvement de rotation de la tête sur l’atlas, et le grand oblique est plus particulièrement chargé des mouvements de rotation de l’atlas, et, par conséquent, de toute la tête sur l’axis.
  2. Je crois qu’il faut retrouver ici la masse musculaire formée par les splénius, les complexus et peut-être le transversaire du cou. Cf. la Dissert. sur l’anatomie.