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DU COU ET DU RESTE DE L’ÉPINE.

loin (chap. xii). Par leurs fibres premières, qui s’insèrent sur la première et la seconde vertèbre, ils meuvent la tête seule, et par les autres ils meuvent les cinq autres vertèbres du cou et avec elle la tête. Tous les muscles énumérés portent donc la tête en arrière, et parmi eux les muscles obliques exécutent insensiblement les mouvements obliques.

Parmi les muscles antérieurs, ceux qui sont situés sous l’œsophage (petits droits antér., grands droits antér. ou petits et grands trachélo-sous-occipitaux ; longs du cou ou prédorso-atloïdiens réunis ici. Voy. Dissert. précitée) ne font qu’abaisser la tête par leurs premières fibres, lesquelles s’insèrent sur la première et la deuxième vertèbre, tandis qu’ils la portent obliquement par leurs fibres obliques qui présentent la délimitation propre aux petits muscles (voy. De la dissection des muscles, éd. de Dietz, p. 24, et la Dissert. précitée). Au moyen des autres, ils fléchissent le cou et forcent en même temps la tête tout entière à se baisser.

Pour les six autres muscles, ce n’est pas comme ceux-ci la flexion droite mais l’oblique qu’ils exécutent insensiblement, en même temps qu’ils portent la tête en avant. En effet, nés derrière les oreilles (apophyses mastoïdes), ces muscles se portent en avant au sternum et à la clavicule (sterno-cléido-mastoïdiens, voy. Dissert. sur l’anat.), unis les uns aux autres, en sorte qu’on ne se tromperait pas en désignant comme triple[1] chacun de ces muscles uniques. Nous avons disserté sur tous les muscles, non-seulement dans le Manuel des dissections (liv. IV et V ; voy. particulièrement pour les muscles du cou, IV, vi et suiv.), mais encore dans un autre ouvrage (Dissection des muscles. voy., pour les muscles dont il s’agit, chap. xi, p. 18-19, édit. de Dietz). Or, ces traités, comme nous l’avons dit dans le principe[2], doivent être d’abord familiers à celui qui veut écouter avec fruit ce que nous disons ici[3].

  1. C’est le faisceau sternal que dans le traité De la dissect. des muscles, Galien divise en deux.
  2. Je ne sais ce que Galien entend par ces mots dans le principe, à moins qu’on ne les prenne dans le sens le plus général ; car je ne trouve rien au commencement de notre traité à quoi Galien puisse faire ici allusion.
  3. À ces livres il faut ajouter le traité Des os, comme Galien le recommande