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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XII, viii-ix.

Quatre autres muscles forts et grands, disposés deux de chaque côté à droite et à gauche, meuvent le cou obliquement par une légère flexion. En effet, la paire antérieure incline un peu en avant et l’autre paire en arrière. La paire antérieure naît de l’apophyse trouée (transverse) de la seconde vertèbre[1], et l’autre de l’apophyse latérale (transverse) de la première.

Maintenant le nombre des muscles vous apparaît clairement ainsi que leur grandeur, leur position et le mode de leur mouvement. Personne n’est assez ignorant en calcul pour ne pas savoir qu’il existe vingt muscles et davantage ; nous avons dit ailleurs (c’est-à-dire, un peu plus haut) que parmi eux les uns sont plus grands, les autres moins grands ; or il ne faut que posséder un peu d’intelligence pour comprendre que c’est une conséquence nécessaire de ce qui a été exposé ; car il n’est pas possible que le muscle qui, [partant de la tête], va s’insérer sur la clavicule et sur le sternum soit petit, comme il ne l’est pas non plus que les muscles attachés en arrière sur l’articulation même [de l’occipital avec les vertèbres] soient grands. C’est ainsi que la connaissance de l’origine et de la terminaison de ces muscles éclaire complétement sur leur position aussi bien que sur leur action, attendu que cette action dépend de la direction des fibres, comme nous l’avons dit mille fois (voy. Dissert. sur la physiol.). Nous avons dit aussi (VI, viii ; t. I, p. 400 suiv. ; cf. aussi p. 401, note 2) que tous les muscles en général ont leurs fibres tendues dans le sens de leur longueur, et qu’il est rare de trouver des fibres transversales ou obliques si l’on considère les fibres tendues dans la longueur du muscle entier. Si donc, en parlant de la disposition du muscle, nous ne disons rien de celle des fibres, il faut penser qu’elles sont disposées comme le sont habituellement toutes les autres. Par conséquent il ne nous reste plus rien à ajouter sur la structure des muscles ; nous avons développé suffisamment tout ce qui concerne leur nombre, leur position, leur grandeur et leur mouvement.

    lui-même dans le Manuel des dissections (IV, viii ; t. II, p. 460) ; il est, en effet, impossible de rien comprendre à la myologie, et même au reste de l’anatomie, si l’on n’est pas familier avec l’ostéologie.

  1. Ce muscle, propre à certains mammifères, aux singes, entre autres, correspond en partie aux scalènes et surtout au scalène moyen de l’homme. — Le muscle suivant (acromio-trachél.) est, pour ainsi dire, un dédoublement de l’angulaire.