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RÉFUTATION DES MÉTHODIQUES.

ceptible aux sens et le relâchement ne sont pas la même chose : si l’affaissement est accessible aux sens et si la tuméfaction est le contraire de l’affaissement, et si une chose est opposée seulement à une autre, le contraire du relâchement sera, non pas la tuméfaction, mais le resserrement. S’ils disent que la tuméfaction est la même chose que le resserrement, il faut leur montrer la contradiction des définitions ; car ils professent que le resserrement est un foulement et une constriction des corps, donc le resserrement est un foulement et une constriction des corps, et la tuméfaction est la fusion et la distension des corps. Or les corps se distendent ou par la pléthore ou par la fusion ; il est clair par conséquent que le gonflement et le resserrement ne sont pas la même chose. Si les méthodiques conviennent que l’affaissement est autre chose que le relâchement, et le gonflement autre chose que le resserrement, et s’ils disent que les communautés ne se comprennent pas, ils confessent que les diathèses se comprennent par un intermédiaire et non par elles-mêmes, puisqu’ils les reconnaissent au moyen de l’affaissement et du gonflement, qui sont des choses différentes des diathèses.


Chapitre xxix. — C’est à tort que les méthodiques pensent reconnaître le relâchement par certains signes extérieurs.



Quelques-uns disent que chez les individus qui s’épuisent par la perspiration insensible aux sens, ils constatent le relâchement par le fait que les corps sont mous, sans résistance et énervés. Si donc les corps sont durs et fortement tendus, nous ne devrons pas dire qu’il y a flux, les méthodiques doivent nécessairement le reconnaître. En conséquence, s’il se présente quelques-uns de ces malades dont parle Hippocrate (Progn., § 2), qui, par l’excès de la privation d’aliments, sont parvenus au point d’avoir la peau dure et fortement tendue et de présenter les autres symptômes propres aux individus épuisés par la perspiration, emploierons-nous dans ce cas-là le traitement propre à ces derniers malades, ils sont obligés d’en convenir. Comment donc le flux se reconnaît-il par la raréfaction ? car quoiqu’il y ait tension considérable et dureté il n’en existe pas moins un flux ?