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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/613

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AFFECTIONS DES ORGANES RESPIRATOIRES.

les signes distinctifs. Je me suis donc propose, en lisant le passage du second livre des Épidémies, de trouver quelles sont les quatre affections : la première a lieu lorsque le pharynx est enflammé ; j’appelle pharynx la région interne de la bouche, à laquelle aboutit l’extrémité de l’œsophage et du larynx. — La deuxième affection se produit lorsque, sans inflammation apparente d’aucune des parties de la bouche, ni du pharynx, ni même des parties externes, le malade éprouve un sentiment de suffocation dans le larynx. — Après celles-ci, la troisième se manifeste lorsque la région externe du pharynx est enflammée ; — et la quatrième, lorsque la région externe du larynx partage l’affection de la région interne.

Outre ces affections, il s’en produit dans le cou une, qu’ils ont omise, par la luxation des vertèbres à la partie antérieure, soit que les muscles en rapport avec elles s’élèvent en une tumeur contre nature, soit qu’il s’y forme quelque tubercule. Parfois encore l’œsophage est lésé avec les vertèbres ; parfois la lésion attaque les muscles qui le rattachent au larynx, et, outre ceux-ci, les muscles propres du larynx même par lesquels il est ouvert. Toutes ces affections occasionnent une gêne dans la respiration, elles n’amènent cependant pas le danger de la suffocation. Les malades avalent difficilement, et souffrent surtout quand la boisson leur remonte dans le nez. Parfois, l’inflammation même faisant des progrès, la tumeur envahit le pharynx et la langue, comme Hippocrate (Épid., II, loc. cit.) l’a écrit. Mais le sujet dont il s’agit actuellement n’exige pas l’exposition de semblables affections sympathiques ; car l’affection de la langue entraîne la perte d’autres fonctions.


Chapitre vii. — Des cas où une seule fonction est lésée quand plusieurs lieux sont affectés ; application de cette donnée à la respiration. — Des affections de la moelle par atonie dans leurs rapports avec les lésions de la respiration. — Faits tirés de la pratique de Galien. — Nécessité des connaissances anatomiques pour expliquer les lésions des parties. — Ignorance des contemporains de Galien relativement à l’anatomie des nerfs.


Dans les cas où une seule fonction est lésée et où plusieurs lieux sont affectés, notre but actuel est de découvrir ces lieux, en les distinguant par la variété des symptômes. En effet, la respiration ne saurait être lésée, si un quelconque des organes respiratoires n’est atteint d’une affection primaire ou sympathique.