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DES LIEUX AFFECTÉS, IV, vii.

Cela m’a paru difficile à distinguer. — J’ai observé la même respiration chez un autre individu qui avait reçu une forte ruade de cheval dans les hypochondres, et qui, par suite, avait failli succomber à une inflammation du diaphragme. Échappé au danger, il conserva toujours cette atonie du diaphragme. — Un autre, qui entrait en convalescence d’une violente péripneumonie, éprouvait de la gêne dans la sensibilité des parties postérieures et internes du bras, et également dans la plupart des parties de l’avant-bras jusqu’à l’extrémité des doigts, quelques-uns même des doigts étaient quelque peu lésés dans leur mouvement. Il arriva chez cet individu que les nerfs des premier et second espaces intercostaux furent lésés. Le premier de ces nerfs, remarquable par sa grandeur, s’enfonce très-avant, uni à celui qui le précède, mais partagé en beaucoup de ramifications, que nous avons vues dans les dissections, et dont quelques-unes arrivent jusqu’à l’extrémité des doigts par la région interne de l’avant-bras. Le second nerf, qui est ténu et n’est uni à aucun autre, se dirige sous le derme, vers le bras, à travers l’aisselle, se ramifiant dans le derme de la région interne et postérieure du bras[1]. Notre homme guérit promptement par l’application d’un médicament à l’origine des nerfs des premier et second espaces intercostaux. — Également d’autres sujets, dont les deux jambes se paralysaient peu à peu, furent guéris par l’application de médicaments dans cette région des lombes où les nerfs des jambes sortent de la moelle épinière, sans que nous eussions posé aucun médicament sur les jambes elles-mêmes, siége de la paralysie. En effet, l’affection n’était pas propre aux jambes, mais à la moelle. — Chez un autre individu, une suppuration considérable s’étant établie dans la région d’une des fesses et dans les premières parties de la jambe qui y fait suite, les nerfs de cette jambe furent mis à nu dans l’opération, et la région malade étant guérie, le membre tout entier avait un mouvement difficile. Cela me fit supposer que de l’inflammation précédente il restait quelque chose de squirrheux dans un des nerfs ; c’est pourquoi, conformant le traitement à une semblable diathèse, j’appliquai des médicaments convenables sur la région affectée seule, et j’obtins une guérison complète (cf. III, xiv).

  1. Voy. Dissertation sur l’anatomie.