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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/726

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DE LA MÉTHODE THÉRAPEUTIQUE, À GLAUCON, I, iii-v.

À ces deux catégories convient un régime léger. Faites manger aux malades épuisés tout ce qu’ils peuvent bien digérer, en évitant seulement l’indigestion. Donnez-leur à boire la quantité de vin qu’ils sont capables de prendre. La mesure, en cela comme dans le reste, est indiquée par la force du malade, par son âge, sa constitution physique, ses habitudes, la saison, le pays et autres circonstances semblables.

Interdisez le vin aux fébricitants avec bubons, avant la résolution de ces bubons. Aux malades par resserrement ou refroidissement, dont l’affection est légère et qui ne sont aucunement pléthoriques, on ne défendra pas le vin ; il importe de le défendre à ceux qui ont été considérablement refroidis ou qui sont pléthoriques. Pour les fébricitants par insomnie ou par affection de l’âme, après le bain, mettez-les à un régime humide et succulent. C’est surtout aux gens sujets aux insomnies qu’il faut donner du vin sans crainte, à moins qu’ils n’éprouvent des douleurs de tête ou des battements aux tempes ; même observation pour les autres ; mais prescrivez encore le vin aux gens colères, tristes ou rêveurs. N’en donnez aux personnes irascibles que quand leur passion est tout à fait apaisée ; auparavant, le vin ne leur est pas salutaire. Efforcez-vous d’opposer toujours les remèdes contraires au mal : à la lassitude, le repos ; à l’insomnie, le sommeil ; à la colère, à la tristesse, à l’emportement les distractions agréables que procurent la conversation, les affaires, les spectacles et les lectures. Que le penseur plongé dans ses réflexions y mette fin complétement. Que le fébricitant avec bubon guérisse ce bubon, et avant le bubon l’ulcère sur lequel il s’est formé[1]. Voilà des détails suffisants sur les signes et les remèdes des fièvres éphémères.

Parmi les autres fièvres, les unes sont allumées par des inflammations, les autres par des humeurs. Celles qui résultent d’inflammations sont comme les symptômes des parties enflammées et la dénomination de la maladie est tirée le plus souvent de l’organe affecté : ainsi phrénésie, péripneumonie, pleurésie, ou autres maladies semblables. Nous en reparlerons plus tard.

  1. Voy. Dissertation sur la pathologie.