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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/729

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DIAGNOSTIC DES FIÈVRES INTERMITTENTES.

nettement dessinée. Si [avant le second accès] le malade venait à être délivré de cette fièvre manifeste à tous, même dans son mouvement, et s’il lui restait dans les pulsations artérielles l’irrégularité propre aux fièvres, vous pourriez déclarer que la fièvre était tierce avec autant d’assurance que si vous aviez déjà vu son accès revenir au troisième jour.


Chapitre vi. — Des signes de la fièvre quarte.


La fièvre quarte, il faut en effet vous décrire aussi les signes de cette espèce, offre l’indication la plus évidente de son existence au début des accès, lorsque les malades ont encore le frisson : le pouls devient très-rare et très-lent. Au summum de la fièvre, ou tandis qu’elle augmente encore, il est nécessairement rapide et fréquent ; néanmoins, même alors, il conserve [quelque chose de] sa lenteur et de sa rareté propres, si vous considérez ce qui s’ajoute [naturellement] à la rapidité et à la fréquence du pouls dans les accès[1]. En effet, si vous comparez le summum de la quarte au summum de la tierce, les artères vous paraîtront battre beaucoup plus vite et plus fréquemment dans la tierce. L’inégalité d’un seul mouvement dans la quarte en indique la nature. En effet, dans cette fièvre on reconnaît très-nettement, par une seule pulsation de l’artère, l’irrégularité commune à toutes les fièvres. En effet, vous trouverez que le commencement et la fin du mouvement sont beaucoup plus rapides que le milieu. Il n’en est pas ainsi dans les tierces. Dans ces fièvres l’excès de la vitesse est court et existe surtout dans les summum. Les signes que fournit la chaleur diffèrent encore dans ces fièvres. En effet, vous ne trouveriez pas dans les fièvres quartes la chaleur, l’ardeur et comme le bouillonnement des fièvres tierces. Tels sont les signes les plus importants. — Il en existe aussi qui ne sont pas inhérents à la fièvre et qu’il ne faut pas négliger. On doit considérer encore si la nature du ma-

  1. C’est-à-dire qu’en additionnant la quantité du pouls de la fièvre, prise en elle-même, avec celle qui est une suite nécessaire du paroxysme considéré en lui-même, vous trouverez que la somme totale est moindre qu’elle ne devrait être naturellement en réunissant les deux éléments : fièvre et paroxysme. Ainsi, dans les fièvres quartes, au summum la lenteur ou la rapidité, comme on voudra, sont relatives et non absolues comme dans les tierces.