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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/739

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TRAITEMENT DES FIÈVRES INTERMITTENTES.

et qui passent lentement, ainsi que tous les aliments à la fois refroidissants et humectants (voy. Étienne, p. 305-6) ; donnez un vin blanc ténu et modérément chaud ; parmi les oiseaux, donnez ceux qui ont un bon suc et qui ne viennent pas des marais ; parmi les poissons, ceux qui se digèrent bien, qui ont une chair molle et qui n’ont rien de visqueux ; donnez des viandes salées, de la moutarde, et administrez à intervalles réglés le médicament aux trois poivres ou le diospoliticon (voy. Dissert. sur la matière médicale). On fera bien de prendre chaque jour une seule espèce de poivre dans de l’eau. N’interdisez pas complétement les frictions, les promenades, les bains et les autres distractions habituelles ; mais si les malades peuvent s’abstenir complétement de bains et s’en tenir aux frictions, ils en tireront un grand soulagement.

Si la fièvre quarte est courte et peu violente, il n’y a pas d’inconvénient à se livrer dans les intervalles aux exercices habituels. Voilà ce qu’il faut faire au début et jusqu’au summum. Quand la maladie paraît être arrivée à son summum, alors enjoignez un régime plus léger qu’il n’était auparavant et qu’il ne sera plus tard. Le malade devra aussitôt se livrer à un repos prolongé. Surveillez les intestins : faites des fomentations et prescrivez des cataplasmes avec les médicaments capables d’amollir et de relâcher. Puis employez les médicaments qu’on nomme diurétiques. Si les signes de la coction de la maladie apparaissent, purgez alors avec les médicaments qui évacuent la bile noire, non pas une fois seulement, mais plusieurs fois si le cas l’exige ainsi. Dans ces circonstances il faut faire vomir après le repas, et, si rien ne s’y oppose, on donnera de l’hellébore blanc d’abord, uni à des raiforts, puis, si cela ne produit rien, de l’hellébore pur. À ceux qui ne peuvent pas vomir, il faut, après les avoir purgés plus énergiquement par le bas, donner à boire le médicament aux vipères (thériaque), et d’autres recommandés contre les fièvres de cette nature. Parmi eux, celui que nous employons davantage et qui a le plus de réputation est composé avec le suc de Cyrène (suc de sylphium). Ceux qui donnent quelqu’un de ces médicaments au début ou généralement avant le summum, ont fait souvent d’une quarte simple une quarte doublée, ou ils l’ont rendue beaucoup plus grave et plus pénible ; d’une quarte doublée ils ont fait une