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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/740

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DE LA MÉTHODE THÉRAPEUTIQUE, À GLAUCON, I, xiii-xv.

quarte triplée, ou bien ont rendu toutes deux plus pénibles et plus graves. Je connais un médecin qui osa donner à un malade pris d’une triple quarte le médicament aux vipères, avant que la maladie fùt à son summum. Puis, comme il est naturel, tous les symptômes s’étant aggravés, il en résulta une fièvre continue qui tua le malade.


Chapitre xiii. — Traitement de la fièvre quotidienne.


Dans le traitement de la fièvre quotidienne, employez dans les premiers jours l’oxymel et les boissons propres à pousser aux urines ; que l’ensemble du régime soit essentiellement incisif. Au summum il faut s’inquiéter de l’estomac, surtout de son orifice. Ensuite faites vomir le malade quand il a pris des raiforts ou des aliments, et employez des purgatifs doux (ὑπήλατα. Voy. ch. xi), qui évacuent le phlegme. Vous trouverez les autres particularités du régime en ayant égard aux buts communs.


Chapitre xiv. — Traitement des fièvres continues essentielles.


Les fièvres continues dans lesquelles le summum de la maladie ne doit pas dépasser le septième jour, dans lesquelles la force de résistance et l’âge du malade sont en harmonie, réclament un régime sévère et léger. Celles où le summum de la maladie, dans son ensemble, vient après le septième jour, où les forces ne sont pas suffisantes, exigent un régime plus abondant au début, plus léger à l’approche du summum et très-léger à l’époque même du summum. En sens inverse, après le summum, prescrivez toujours un régime plus abondant, et qu il aille en s’accroissant comme il allait en diminuant avant le summum. Tirez du sang, quand la maladie est grave, à ceux qui présentent un teint beaucoup plus rouge que dans l’état naturel, un gonflement inusité du corps entier, des veines saillantes et tendues, à moins de contre-indication fournie par la force, l’âge, ou quelqu’une des considérations citées au commencement. On a dit autrefois (Hippocrate, Aph., I, 16) avec raison que les régimes humides conviennent dans toutes les fièvres aiguës. Donnez donc de la ptisane si elle ne cause pas d’aigreurs, du mélicrat s’il n’engendre pas de bile, des potages à l’alica, du pain où il entre beaucoup d’eau (voy. Oribase,