Aller au contenu

Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/753

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
741
TRAITEMENT DES FIÈVRES CONTINUES.

sel, de soude brute et de moutarde, sans huile. Tels sont les remèdes de la céphalalgie par faiblesse de la partie. Si elle provient de la grandeur de la fièvre et exige des médicaments, les qualités et les propriétés froides, par exemple les embrocations avec de l’huile et de l’eau, de l’huile aux roses et au vinaigre, avec des têtes de pavots, ont un heureux résultat. Ne cherchez pas de remèdes contre la céphalalgie qui indique une hémorrhagie ou un vomissement critique, car il ne faut pas considérer une telle céphalalgie comme un symptôme, mais plutôt comme un signe favorable, aussi bien que les autres accidents qui précèdent les crises ; ils effrayent beaucoup de gens, mais ils annoncent une terminaison satisfaisante. Ce qu’il y a de mieux, c’est de pouvoir reconnaître que le corps est troublé par une nature qui le prédispose aux crises, et particulièrement à celles qui se manifestent par des vomissements et par une hémorrhagie dont la céphalalgie est un signe inséparable. Toutes ces observations ont été développées ailleurs. Nous en dirons maintenant ce qu’il est utile de savoir, et autant qu’on peut en parler brièvement, tout en restant fidèle au but que nous nous proposions dès le principe.

Il faut donc examiner d’abord la nature des fièvres, si elles sont chaudes et brulantes. Car de telles fièvres se jugent habituellement par des évacuations, de même que les fièvres plus molles et comme languissantes s’invétèrent et aboutissent souvent à des dépôts ; en second lieu, on examinera si la maladie est capable de guérison ; car quelle crise favorable espérerait-on dans une maladie pernicieuse ? En troisième lieu, on tiendra compte de la période actuelle de la maladie. Car s’il existe des signes de début ou d’accroissement, et point encore d’indices de summum, ni de coction dans les urines, les crachats ou les déjections, il n’est pas possible qu’une crise favorable ait lieu. Telles sont les choses d’après lesquelles on peut espérer que la maladie sera jugée par une excrétion. Voici maintenant les signes d’une crise actuelle et non d’une crise qui doit avoir lieu. De l’anxiété précède toute crise : pendant la nuit, si la maladie doit être jugée le jour ; pendant le jour, si elle doit être jugée la nuit. Si donc vous voyez quelque chose de semblable, il faut examiner à quel jour de la maladie est arrivé le patient, car il est des jours aptes à juger, même s’ils ne reçoivent qu’une légère impulsion de la nature. Mais la