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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/754

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DE LA MÉTHODE THÉRAPEUTIQUE, À GLAUCON, I, xvi.

plupart des médecins, dans les mouvements violents qui s’opèrent, ne peuvent absolument pas comprendre si le trouble considérable dépend de la nature du jour. Ainsi, le septième jour, même si la nature est médiocrement disposée, provoque une crise par évacuation. Le sixième jour exige une grande disposition et souvent ne juge pas ; s’il juge, ce n’est ni sans danger, ni définitivement. De même, chacun des autres jours a sa nature propre, que nous distinguons dans l’ouvrage Sur les jours critiques. Supposez que le jour et la grandeur du trouble coïncident, il faut examiner ensuite de quelle espèce sera la crise. Nous n’avons pas besoin maintenant de parler des autres crises. Quant à celle qui doit se manifester par un vomissement ou une épistaxis, car, disions-nous, la céphalalgie est un des signes de ces crises, on la distingue surtout d’après les indices suivants : d’abord, si la céphalalgie n’a pas apparu dès le début comme symptôme de la maladie, mais dans le trouble qui a précédé la crise ; en second lieu, s’il se manifeste de la douleur au cou, du tiraillement à l’hypochondre, une gêne subite de la respiration, comme par l’effet d’un rétrécissement du thorax. Si le pouls, soudainement développé à la suite de tous ces accidents, ne redevient ni petit, ni faible, dès lors attendez la crise ; si, loin de retomber, il s’élève et reprend de la force, examinez en ce moment le visage du malade. Si l’on voit palpiter quelqu’une des parties de la face, ou battre les vaisseaux des tempes, ou rougir les joues, le nez ou les yeux, espérez davantage la crise ; si les patients pleurent malgré eux, ou croient voir des lueurs, ou portent leurs mains à leur nez pour se gratter, alors vous n’attendrez plus l’épistaxis, vous la verrez. En effet, quand les malades se sont grattés une fois ou deux fois, le sang jaillit à l’instant. Ne soyez pas effrayé si vous voyez le sujet délirer et bondir. Ce sont en effet des indices que les humeurs remontent ; il en est de même de la dyspnée, de la rétraction de l’hypochondre, de la pesanteur simultanée du cou et de la tête ; que le délire soit encore pour vous un signe ajouté à ceux-ci. Ce sont là des indices suffisants ; il s’y ajoute encore souvent l’âge et la nature du malade, qui confirment l’espoir, et en outre l’époque de l’année et la constitution actuelle de l’air. Car, si le malade est un jeune homme, ou si d’ailleurs il est chaud et sanguin, vous espérerez encore plus la crise. Si précédem-