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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/764

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DE LA MÉTHODE THÉRAPEUTIQUE, À GLAUCON, II, iii.

absurde de tirer du sang, car il ne faut plus les considérer dans cet état comme des inflammations. L’erysipèle aussi n’existe plus quand il est déjà livide. Cet érysipèle, il faut dans le principe le refroidir, surtout lorsqu’il est né sans cause apparente ; mais lorsque déjà le bouillonnement a disparu, il est utile de scarifier, de mettre un cataplasme de farine d’orge chaud et d’appliquer du cérat et quelque autre médicament résolutif. Néanmoins, il n’est pas nécessaire, dans de pareils cas, d’évacuer du sang par une veine, les purgations intestinales suffisent ; donnez un médicament qui chasse la bile jaune. Cela n’est pas même nécessaire quand l’affection est médiocre ; un clystère âcre suffit. Pour les érysipèles provenant d’ulcères, et pour tous ceux dont les causes sont aussi manifestes, il n’y a pas d’inconvénient à appliquer de suite un cataplasme de farine d’orge, surtout si on a préalablement scarifié. Pour guérir les inflammations érysipélateuses et les érysipèles phlegmoneux, employez, autant que possible, un traitement mixte, en luttant toujours contre le mal prédominant. — Les bubons, les phymes, les phygéthlons doivent être traités de la même façon, à cette exception près qu’ils supportent des médicaments plus âcres, si la maladie reste la même ou s’il s’agit de glandes. — Pour les herpès, il convient de les traiter, quant à l’évacuation du corps entier, de la même façon que les érysipèles ; mais le traitement, quant à la partie affectée elle-même, doit être différent. En effet, tous les herpès esthiomènes veulent être refroidis de la même façon que les autres herpès et les érysipèles ; cependant ils ne supportent plus les médicaments qui, avec la faculté de refroidir, ont encore celle d’humecter ; mais ils admettent seulement les médicaments réfrigérants, surtout ceux qui sont le plus capables de dessécher. N’y introduisez donc ni laitue, ni renouée, ni lentilles des marais, ni lotus des marécages (nénufar ?), ni anthyllion ou pulicaire, ni pourpier, ni chicorée, ni joubarbe, ni quelqu’un des autres médicaments capables aussi d’humecter et de refroidir, et qui sont usités pour les érysipèles. Ne vous fiez ni à une éponge imbibée d’eau froide, ni à la morelle ; cette plante a bien la propriété de sécher et de refroidir, mais à un degré médiocre. Or, les herpès réclament un desséchement plus puissant que ne le peut opérer la morelle. 11 faut donc, dans le principe, appliquer sur eux des cataplasmes composés de vrilles